" Les événements qui marquent le passage du relais de la flamme olympique à Londres puis Paris avant d'autres capitales montrent la portée internationale des Jeux Olympiques et le formidable porte-voix que représente le Sport.
En plusieurs occasions au XXème siècle, le Sport et les JO ont rencontré le chemin de l'Histoire.
Rappelons-nous Berlin 1936 où l'athlète américain J.Owens s'imposa devant les autorités nazies, Mexico 1968 et le black power qui faisait valoir ses droits poings levés sur le podium, et aussi la sanglante prise d'otages de Munich 1976.
Sans oublier Moscou 1980 boycotté par les pays occidentaux.
Ces événements souvent dramatiques ont utilisé le sport comme vecteur de communication de leurs positions politiques.
Comment pouvait-il en être autrement en 2008 pour Pékin, ville choisie par le CIO dès 2001?
La France présentait alors Lille et Paris comme villes organisatrices pour 2008, avant même le nouvel échec de la candidature de Paris 2012.
Si la cause de l'erreur remonte au vote d'un CIO vieillissant en 2001, rien n'a freiné depuis le développement économique du dragon asiatique.
Bien peu de sociétés et de pays se sont émus des Droits de l'Homme bafoués pendant la signature de juteux contrats industriels.
En août 2008 à Pékin, laissons les sportifs réaliser les exploits de toute leur vie et porter le message de liberté et d'humanisme, écrit dans la charte olympique.
Faisons confiance aux journalistes pour transmettre l'information, un autre droit, depuis la Chine en de nombreux reportages radio ou TV et des articles de presse, témoignages vivants.
Si la France doit agir, c'est avec l'Union Européenne qu'elle présidera en août 2008 qu'une action symbolique doit être menée : accueillir pendant les Jeux Olympiques, le Tibet comme nouveau pays membre de l'Europe !
Alors le Sport aura servi, une fois de plus, la cause des Droits de l'Homme dans le monde. "
Vincent VALLE *Président du CDOS Yonne